A la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses écoles de shiatsu ont ouvert leurs portes, sans aucune réglementation de la profession. Depuis, la situation a bien évolué et il n’existe plus qu’une seule école de shiatsu officielle au Japon, dont les techniques sont inspirées par le courant Namikoshi. Dans le reste du monde, ce style de shiatsu est également très répandu, mais nous avons la chance de pouvoir bénéficier de nombreuses autres techniques et styles de shiatsu.
Le Zen shiatsu a été créé par Shizuto Masunaga (1925-1981), descendant lui-même d’une grande lignée de shiatsushi (praticien de shiatsu) et diplômé de l’université de psychologie de Tokyo. Pour Masunaga, la psyché, le soma et la médecine orientale étaient trois dimensions indispensables dans la discipline du shiatsu. La technique créée par Masunaga se réfère à de nombreux codes, théories et fondements de la culture asiatique, notamment les concepts du Yin et du Yang et des 5 éléments. Tout cela en induisant une approche psychologique.
En Zen shiatsu, après un entretien avec la personne, la séance démarre par un diagnostique du Hara ( centre vital de l’être humain, situé au niveau de l’abdomen). Il s’agit de la palpation de l’abdomen à la recherche des organes énergétiques en déséquilibre. Cela déterminera pour le praticien le travail à effectuer au cours de la séance.
L’application à deux mains du shiatsu, est une des caractéristiques du zen shiatsu. Une main yin (qui écoute) appelée la main mère et une main yang (active) qui travaille. Le praticien, grâce aux pressions effectuées le long des méridiens rétablit l’équilibre. Il tonifie les zones en vide énergétique et disperse les zones de stagnation de l’énergie.
La bienveillance, le respect et la compassion du praticien pour son receveur sont les qualités essentielles transmises par le senseï Masunaga, et qui perdurent aujourd’hui dans l’enseignement du zen shiatsu.